Appropriation des services Télécoms au Cameroun et Développement des Systèmes de recharges en Afrique du Sud.
Pendant plusieurs années les abonnés de téléphonie mobile au
Cameroun ont souffert des problèmes d’accès, de fraudes et de pertes liés aux
cartes de recharges. Entre carte déjà utilisées, erreurs de recharges, vols des
cartes et manque de fiabilité de cartes, la liste est exhaustive. Il a fallut par conséquent l’arrivée d’une
technique informelle simple et parallèle aux systèmes de distribution des deux
opérateurs pour faciliter l’accès aux recharges.
Malgré les différentes tentatives de MTN et Orange Cameroun de
décourager la pratique depuis le début d’année 2012; en décembre 2012,
elle est bien encrée pour se faire balayer du jour au lendemain. En fait le
succès de ce service repose sur la démocratisation des recharges.
En effet via ce système n’importe quel abonné peut recharger
son mobile quand et comme il le veut et
n’importe où. Dans cette approche donc,
il y a plus de cartes à gratter, des chiffres à filer, ni de craintes de
fausses cartes. L’abonné donne son numéro à l’opérateur indépendant, paye le
montant de son transfert et en quelques secondes il reçoit automatiquement son
crédit.
En Afrique du Sud, c’est plutôt une autre approche. Celle qui
consiste aussi à s’affranchir des contraintes de temps, de lieux mais le
support physique ou papier ne disparaît pas.
Ce qui laisse encore planer les
voies de fraudes. Dans ce système, l’entrepreneur indépendant acquiert un
boitier électronique exploitant le réseau GSM et arpente les centres urbains, les
taxis, bus pour vendre des tickets. En retour il perçoit des commissions.
L’entreprise est incarnée par la société Nomanini crée en 2010. Si on s’amuse un peu à
comparer les deux systèmes, on constate tout de suite que le modèle camerounais
quoique informel, est plus efficace, sûre, dynamique, mobile et flexible.