Difficultés, au Développement efficace des StartUp en Afrique : entre vision stratégique, Financements et Approches.
Dans le business et plus particulièrement celui des StartUp (entreprises
du numérique en amorçage), on constate globalement que beaucoup d’entrepreneurs
s’appuient sur les succès story pour développer ou créer leurs propres business. Les succès notamment de Facebook, Youtube, sites d’annonces
etc., ont stimulé le développement des
centaines de réseaux sociaux de sites d’annonces ou d’applications web en
Afrique.
Dans ce schéma,
l’entrepreneur
en Tunisie, au Maroc, au Sénégal ou au Cameroun copie ce qui s’est fait
ailleurs pour essayer de le contextualiser dans son pays. Dans cette approche,
il est très difficile d’attirer les investisseurs et de se faire prendre au
sérieux. Car par comparaison, l’américain ou l’indien qui développe sa Startup
se projette sur le plan mondial ou continentale et non au microcosme d’Etat.
En réalité en Afrique on a rarement rencontré des porteurs
de projets qui mettent en avant leurs idées, leurs passions, compétences et
leur détermination. On voit de plus en plus des entrepreneurs qui cherchent des
financements. Or ce n’est pas là l’enjeu.
Le financement est une récompense qui arrive lorsqu’on convaincu
de par sa détermination, sa vision et sa capacité à créer de la valeur à long terme. L’entrepreneur doit donc être
capable de s’affranchir du risque Etat ou région pour voir plus grand.
Car contrairement à l’opinion largement partagé sur la
frilosité des banques et investisseurs, la réalité est toute autre. En fait le
banquier ou le fond d’investissement veut gagner de l’argent et son bien
outillés pour mesurer les risques. Ils n’ont donc pas peur du risque, et ne
sont ni frileux, mais c’est globalement la vision et la stratégie de l’entrepreneur
qui les intéressent.
Prenons le cas de l’entrepreneur congolais Vérone Mankou qui
a développé et lancé la Way-c une tablette tactile et Elikia, un Smartphone.
Dans son approche, il veut être celui qui a créée le premier Smartphone et la
première tablette tactile africaine. Idéologiquement
ça passe, mais sur le plan commercial ce n’est pas le point de décision du
client. Car dans un monde inondé de Smartphones et de tablettes, l’enjeu n’est
plus d’en développer un de plus, mais de développer les services et créer les
besoins très pointus autour des ces terminaux. Nous ne sommes plus à l’heure du
patriotisme économique mais de l’efficacité
économique.
Le cas djoss.tv au Cameroun, une plate forme qui permet
internautes de discuter sur les programmes TV. C’est une belle idée mais doit
être associée à des plates formes de notoriété comme fonctionnalité et non pas
comme un point de départ ou rampe de lancement.
Même cas pour njorku, une plate forme qui recense des offres
d’emplois dans plusieurs pays d’Afrique.
Au Sénégal, vous avez le cas AMARANTE, une plate forme qui
permet d’acheter et partager du crédit téléphonique.
En Guinée, nous avons WONTANARA, un site de transferts de
fonds, permettant aux migrants d’acheter directement des produits alimentaires
auprès d’une liste de commerçants locaux.
En Tunisie, vous avez B2G LIFE sciences, offrant de services
de conseils aux industries pharmaceutiques.
Au Maroc, le cas MY DEAL fait un peu exception, dirigée par
une femme, cette startup permet les achats groupés, mais souffre aussi des
mêmes tares.