L’industrie de l’internet et du numérique en Chine : Alipay, Alibaba, Weibo, Baidu, WeChat des modèles à copier en Afrique.
Pendant qu’en Afrique on souffre encore du phénomène
du verrou de la contrepartie extérieure, en Chine le gouvernent a veillé pendant de
longues années à protéger son marché intérieur et à favoriser d’abord le
développement et la maturation d’un tissu économique et industriel local sans
précédent.
Aujourd’hui la chine peut se féliciter d’avoir des
géants de l’internet à l’assaut du marché internationale comme Baidu (équivalent
de Google), Alibaba (équivalent d’Amazon), Sina Weibo (équivalent de Twitter),
Alipay (deux fois Paypal et Square), Taobao
(équivalent d’eBay) et du numérique Huawei et ZTE (équipementiers télécoms et
fournisseurs de solutions réseaux). Toutes ces réussites fulgurantes sont des
pures copies, qui on eu le privilège d’avoir été et d’être protégées par le
gouvernement chinois. Ce qui doit inspirer l’Afrique surtout d’expression
francophone, qui semble perdue.
Revenons sur le verrou de la
phénomène de la contrepartie extérieure, pour expliquer terre-à-terre ce que s’est.
Nous prenons le cas d’un pays comme le Cameroun comme échantillon. C’est un
pays d’environ vingt million d’habitants qui vit aux côté du Nigeria (environ
200 millions), première puissance économique (PIB) d’Afrique.
Le Cameroun n’a pas suffisamment des enseignants,
des médecins, des écoles, un tissu industriel et entrepreneurial solide pour
faire face à la survie ambiante des populations. Pourquoi ?, par ce que le
pays ‘’n’a pas assez’’ de ressources financières pour y faire
face.
Ce qui n’est
pas vrai bien sur, car laissons le cas que, le Cameroun peut optimiser tout de
suite le système de collecte d’impôts, taxes et pénalités pour voir exploser
son budget annuel à + de 4500 milliards de FCA au lieu des 3200 milliards
(environ) annoncés qu’on a actuellement.
Faisons donc avec les 3200 milliards qui
potentiellement existent. Sur cet argent près de 70% est alloué à la
consommation (salaire, entretien bureaucratie, et autres), le reste à l’investissement
donc le taux d’exécution dépasse rarement les 40% par an.
Qu’est ce que les Camerounais consomment avec les 70% du budget ?, voici à quel niveau intervient le phénomène de la contrepartie extérieure. Les Camerounais consomment (la friperie, les brisures de riz, la tomate et lait frelatés, les frigos nocifs, bref tous les produits de première nécessité, les voitures et autres importés).
Ce qui veut dire en réalité que l’argent ne circule
pas au Cameroun, que les populations se nourrissent très mal, que le pays est
constitué essentiellement de commerçants, que le Cameroun s’endette pour consommer les déchets, et même si on augmente le salaire des fonctionnaires, cela ne
servira à rien tant que l’exsangue n’est pas arrêté.
Cela ne semble pas être la priorité du gouvernement
puisque les APE (accords de partenariats économiques) avec l’Europe sont en
négociations et que l’on se projette en 2035 pour l’émergence qui ne viendra
jamais si les vraies solutions ne sont pas adoptées. Ils existent les gens très
brillants dans ce pays, il faut qu’ils se ressaisissent.
Il n’existe pas de secteur privé au Cameroun. En dehors
des représentations des multinationales (orientées exploitation), on a à faire des
gens qui courent derrière les marchés publics et des commerçants avec des
marges très faibles.
L’urgence c’est de rompre toute de suite avec d’abord
l’importation des produits de première nécessité, protéger et encourager le développement
de l’industrie locale et un secteur privé réel. Une simple volonté politique,
pour protéger et consolider d’abord ce qui existe.
Monsieur le président de ce pays (Biya Paul) ce n’est
pas de la sorcellerie, et il ne faut pas sortir d’Harvard ou de Yeld pour le
comprendre.
C’est la meilleure voie qu’a choisi la Chine et bien
d’autres avant de s’ouvrir progressivement à la concurrence internationale.