Le droit à l'oubli sur internet : procédures, acteurs, défis et menaces.
Dans
notre monde désormais orienté objets connectés intelligents, masses de données,
capteurs intelligents, réseaux sociaux, cloud computing, applications, mobile, messagerie
multifonctions et multiplateformes, le droit à l’oubli des internautes risque
disparaitre au profil de ce qui ressort
du domaine public et le droit à l’information.
Comme
unique référence mondiale pour la transformation digitale bout-en-bout, Connectikpeople.co
rappelle d’abord ce que s’est que le droit à l’oubli des internautes.
Selon la Commission européenne dans son projet de règlement : « Toute personne devrait avoir le droit de faire rectifier des données à
caractère personnel la concernant, et disposer d'un "droit à l'oubli
numérique" lorsque la conservation de ces données n'est pas conforme au
présent règlement. En particulier, les personnes concernées devraient avoir le
droit d'obtenir que leurs données soient effacées et ne soient plus traitées,
lorsque ces données ne sont plus nécessaires au regard des finalités pour
lesquelles elles ont été recueillies ou traitées, lorsque les personnes
concernées ont retiré leur consentement au traitement ou lorsqu'elles
s'opposent au traitement de données à caractère personnel les concernant ou
encore, lorsque le traitement de leurs données à caractère personnel n'est pas
conforme au présent règlement. »
Ceci étant, vous constatez donc, qu’on navigue dans
un océan avec des frontières très floues. Google comme moteur de recherche presqu’incontournable,
est directement impliqué dans capharnaüm.
En effet,
Google indexe, collecte, stock, traite et distribue les données sur la toile. Via
des requêtes classiques ou sophistiquées, l’internaute a accès à un ensemble de
données structurées ou non structurées. Des données en Provenance des sites
web, réseaux sociaux, forums et blogs.
Certaines données
ont trait à la vie publique, par exemple une annonce commerciale, des études
thématiques, des analyses scientifiques, le compte rendu journalistique etc. d’autres
par contre peuvent relever du domaine privé par exemple, un appel à l’aide, confessions
intimes dans un forum, ou alors l’information sur un élu (maire, député…)
condamné.
Si vous saisissez
Google par exemple, afin de l’exiger à désindexer de son moteur des contenus vous
concernant personnellement, les demandes de retrait doivent être examinées au
cas par cas. Ainsi, si le plaignant demande le retrait d'informations
personnelles ayant trait à la vie publique (un député condamné), la requête
pourra être
rejetée.
Mais, si
Google ou les autres acteurs venaient à être obligé de proposer aux internautes
la possibilité de désindexer des résultats de recherche les concernant, cela risque
de bouleverser les indexations d'informations sur internet, et donc menacer un
business déjà bien établi.
La CJUE martèle
que Google est particulièrement responsable du fait de "l’effet de l’ingérence dans les droits de la
personne (qui) se trouve démultiplié en raison du rôle important que jouent
Internet et les moteurs de recherche dans la société moderne, ces derniers
conférant un caractère ubiquitaire aux informations contenues dans les listes
de résultats".
De son côté,
Google se retranche derrière le droit à l'information.